

Djefbernier c’est un homme libre, en territoire français qui ne connaît pas l’hiver dans sa conception hexagonale. C’est une bâche sur les hauteurs du golf d’Atimaono. L’année écoulée a été particulièrement pluvieuse. Je me souviens avec vous de la dernière grosse pluie, la bâche a tenu bon. Elle est soutenue par du nylon de pêche, elle est bordée de lianes et pas si loin se balance un cocotier d’une vingtaine de mètres.
L’argent tombe du ciel de telle manière qu’on pourrait me voir, indépendamment du cadre, comme un bêta testeur du revenu universel. Il serait injuste, et dans une large part faux, de déclarer qu’il n’est pas très élevé.
Je n’ai pas de pc ordinairement, avec deux lumières sur batterie solaire, deux frontales et une radio à piles, le tour est presque fait en matière d’équipement. Une bouteille de gaz, deux bruleurs et une peu de vaisselle.
Depuis que je squatte la montagne le monde a continué sa course folle mais moi j’ai décroché pour ce meilleur des maîtres qu’est la nature.
Alors quand rebranché mes antennes la sécheresse s’est installée sur Tahiti. Vent d’Est Sud Est, beaucoup de nuages passent au large, de toutes les couleurs en troupeau sans fin, les nuits sont étoilées et voilà une semaine qu’on avait pas eu quelques averses matinales pour arroser le jardin.
Il fait si chaud dans la vallée que les quelques rafales de vent qui viennent ne suffisent pas à vous rafraîchir. Il faut l’ombre de la canopée ou le bord de mer, les arbres battent si bien des mains qu’au premier endroit l’occurrence d’une branche qui tombe fait préférer le second.
Ainsi donc nous serions du peuple de la connaissance. Et quand on parcourt la toile faut voir ce dont on prend connaissance.
Et comme de bien entendu les propositions d’opinions prêtes à colporter dans les commentaires achèvent d’encercler le présent.
Djefbernier a commencé un nouveau bouquin, içi vous pouvez acheter votre exemplaire.
En linkant par-dessus la jambe djefbernier me demande si j’ai bien fait de ne pas lire la préface. Peut-être ce soir que je tempère.
J’ai souhaité que bientôt du réseau wifi touche mon abri, mais ignore si ça le fera. Quant au matériel lorsque la pluie revient mes quartiers trouvent vite des airs de jungle équatoriale…
J’ai retrouvé mon sentier des lectures et c’est comme avec un ami qu’on a pas vu depuis un an, on détecte le poids des ans qui précise, qui attente.
Dans la nature à la sauce que j’ai concoctée une ancre s’est posée et a pris racine.
Puisqu’il faut bien agiter le peuple avant de s’en servir je crains pour vous, non pas que vous soyez victime d’une guerre lors que vous n’êtes pas soldat, ni victime d’attentat dans le meilleur des cas survivante pensionnée comme un ancien de la colo. Je crains plutôt les bouleversements de la vie qu’on voit de plus en plus difficilement comme un temps court destiné à profiter des merveilles du monde.
L’ami Dresseur, qui ne me semble pas avoir pris trop de rides en un an, me disait que j’ai de la chance d’être où je suis. Pourtant je lui avait dit qu’ici on aime les informateux qui parlent chinois. Il doit sûrement avoir de la chance d’être là où il est, pas vrai ? C’est le pouvoir de contentement de l’homme, c’est speyce. Ca y est il pleut sur le golf qui commence à bien jaunir, resto désert, le chef est off, et moi… je ne suis pas là par chance. Si ça se trouve je m’entraîne pour un concept d’émission futuriste, à condition que le réseau continue son invasion dans le monde humain, bientôt le corps